Nouveau record pour les émissions mondiales de méthane
Selon une récente étude, les quantités de méthane présentes dans l’atmosphère sont en constante augmentation. Deuxième cause de l’effet de serre, la concentration de méthane atteint désormais des niveaux records.

Le méthane, deuxième gaz le plus polluant
Coup dur pour la lutte contre le réchauffement climatique ! D’après une récente étude du Global Carbon Project (un programme de recherche international sur le cycle du carbone) les émissions de méthane sont en forte augmentation depuis le début des années 2010.
En effet, les émissions de méthane ont approché les 600 millions de tonnes en 2017, soit 50 millions de plus que sur la période comprise entre 2000 et 2006. Cette augmentation s’explique par un développement des sources anthropiques (directement liées aux activités humaines) comme :
- L’agriculture intensive
- Les déchets
- Les combustibles fossiles
L’étude du Global Carbon Project montre que l’explosion des émissions de méthane touche trois grandes régions :
- L’Afrique
- L’Océanie
- La Chine et l’Asie du sud-est
En revanche, l’Europe enregistre une baisse des émissions de méthane, grâce à une agriculture intensive mieux contrôlée et encadrée. Pour en savoir davantage sur cette augmentation, lisez cet article du Monde.
Le saviez-vous ?
Le méthane arrive en seconde position des gaz les plus polluants après le dioxyde de carbone. Même si le méthane est présent en moins grande quantité que le CO2, son pouvoir réchauffant est 85 fois plus puissant.
Comment lutter contre ce phénomène ?
La lutte contre les émissions de méthane doit surtout se concentrer sur un meilleur contrôle des sources d’émission.
L’agriculture intensive, et plus précieusement le bétail, est l’une des principales sources de méthane. En effet, les animaux ruminants (vaches, moutons, chèvres, etc) rejettent constamment du méthane en raison de la présence de bactéries dans leurs estomacs.
Afin de résoudre ce problème, de nombreux chercheurs tentent de réduire la quantité de méthane émise par le bétail en modifiant progressivement le patrimoine génétique des bêtes.
Ainsi, une équipe de chercheurs néo-zélandais a réussi à créer une lignée de moutons qui émettent 10% de méthane en moins.
Bon à savoir
La Nouvelle-Zélande est particulièrement concernée par la lutte contre les émissions de méthane puisque le pays compte six fois plus de moutons que d’habitants.
Mis à jour le 15 Juin, 2021
Maxime Degras
Rédacteur senior expert des sujets énergie
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