Alors que la crise énergétique touche durement l’Europe et notamment la France, le voisin espagnol a indiqué que l’amélioration des capacités du gazoduc basque pourrait faire augmenter significativement le volume des livraisons vers l’Hexagone.

Une augmentation de 18 % des livraisons de gaz

Teresa Ribera, la ministre espagnole de la Transition écologique, a annoncé que les travaux effectués sur le gazoduc reliant l’Espagne à la France via le Pays basque allaient permettre d’augmenter sa capacité de 18 %. Réalisés par Enagás en Espagne et Teréga en France, ces travaux visaient en effet à augmenter la capacité des distributeurs de gaz en maximisant l’usage des compresseurs.

Dès le 1er novembre, le volume annuel livré grâce à ce pipeline pourrait ainsi passer de 2 milliards de mètres cubes à 3,5 milliards. Si l’on prend en compte les potentialités du gazoduc qui traverse la Navarre, ce chiffre monte alors à 8,5 milliards, c’est-à-dire 6 % de la consommation de gaz annuelle française.

Des désaccords entre Paris et Madrid

L’Espagne, qui dispose des capacités d’importation de gaz naturel et de regazéification les plus importantes d’Europe, a vocation à devenir un acteur clé du continent pour surmonter la crise énergétique. C’est pourquoi elle a indiqué que les livraisons pourraient commencer dès que la France le souhaitait.

Si ce gazoduc semble prometteur pour les approvisionnements français en gaz, la France et l’Espagne connaissent en revanche un désaccord sur une ébauche de pipeline de plus gros volume, appelé “projet MidCat” (Midi-Catalogne). Pour aider l’Allemagne à faire face à la baisse des approvisionnements russes, le gouvernement de Pedro Sanchez a en effet ressorti le dossier au nom de la solidarité européenne. De fait, cette installation pourrait permettre d’alimenter le nord de l’Europe avec le gaz algérien ou encore de faciliter l’accès aux capacités de stockage de GNL sur la péninsule ibérique, afin de réduire les prix du gaz pour les consommateurs européens.

Le gouvernement français reste néanmoins sceptique quant à la rentabilité du chantier et son impact environnemental. Mais cette fois, la guerre en Ukraine implique une construction européenne renforcée : Madrid peut désormais compter sur le soutien de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et du chancelier allemand Olaf Scholz. D’après cet article, Teresa Ribera affirme d’ailleurs que l’Espagne espère connecter sa partie du gazoduc à la frontière française d’ici huit à neuf mois.

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