Pour faire face à l’augmentation des tarifs énergétiques, le gouvernement va accroître le budget 2022, notamment en faveur du chèque énergie et de la réduction sur le carburant. L’addition sera toutefois moins conséquente. En effet, la recette des impôts est plus élevée que ne l’avait calculé l’État.

Modification du budget

Une nouvelle fois, le budget de l’État pour 2022 va être revu à la hausse après une première modification qui a eu lieu au mois d’août. Une loi de finance rectificative prend effet pour corriger le montant des recettes et des dépenses.

Cela permet de prendre en compte l’évolution de la situation économique tout au long de l’année. Sans grande surprise, l’augmentation des tarifs de l’énergie entraîne la France dans l’ouverture de nouveaux crédits.

L’objectif du gouvernement : conserver le pouvoir d’achat face à l’augmentation fulgurante des prix du gaz et de l’électricité.

Pour ce faire, il faut financer le chèque exceptionnel énergie pour les 12 millions de ménages dans les situations les plus modestes (avec un montant de 100 ou 200 euros en fonction des revenus). Il faut aussi mettre en place un chèque énergie fioul pour le chauffage et régler la facture énergétique supplémentaire des universités et des armées. Au total, il y en a pour 2,5 milliards de dépenses en plus.

Des prévisions optimistes

Pour ne pas dilapider tout le budget, le gouvernement met en place des annulations de crédits. Deux milliards d’euros étaient prévus pour couvrir les prêts garantis par l’État. Le ministère de l’Économie devait se substituer aux entreprises qui ne pouvaient pas rembourser leur emprunt. Mais ces dernières seront finalement moins endettées que prévu. Ce qui permet au gouvernement de revoir à la baisse ce budget.

De plus, les recettes fiscales seront plus élevées que ce qui avait été calculé durant l’automne 2021, au moment de l’élaboration du budget 2022. L’impôt sur le revenu et celui sur les bénéfices des sociétés amèneront 4 milliards d’euros supplémentaires.

Des discordes liées au budget

Cette rallonge budgétaire sera annoncée ce mercredi au Conseil des ministres et analysée dans la foulée par l’Assemblée nationale et le Sénat. L’article 49.3, qui permet au gouvernement de promulguer une loi sans que celle-ci soit votée au parlement, sera-t-il utilisé ? Pas de réaction du gouvernement sur cette possibilité pour le moment.

Dans la nuit de lundi à mardi dernier, deux amendements de 15 milliards ont été votés en plus pour la rénovation énergétique. Des nouveaux investissements ferroviaires et des logements ont été également votés contre l’avis du gouvernement et par l’ensemble des députés socialistes, LFI ou bien encore EELV. Ces dépenses supplémentaires ont peu de chances d’être adoptées si Elisabeth Borne sort la carte du 49.3, sans se soucier des motions de censure à répétition de l’opposition.

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