Le gouvernement a annoncé la mise en place d’un “fonds de compensation du surcoût de l’énergie” qui servira à aider les établissements d’enseignement supérieur à traverser la crise énergétique sans sacrifier les conditions de travail des étudiants.

275 millions d’euros pour éviter les surcoûts

La crise énergétique ne doit pas pénaliser les étudiants. C’est pourquoi Sylvie Retailleau, la ministre de l’Enseignement supérieur, a révélé jeudi 27 octobre la mise en place d’un “fonds de compensation du surcoût de l’énergie” pour aider les universités et organismes de recherche à faire face à la flambée des prix.

Les 275 millions d’euros provisionnés sur ce fonds serviront à aider les établissements d’enseignement supérieur,les CROUS et les organismes de recherche à affronter les surcoûts liés à la hausse des tarifs de l’énergie, qui devrait se poursuivre en 2023. Ils sont déjà estimés à 500 millions d’euros par rapport à 2023 pour les universités.

La première partie de cette aide concernera tous les établissements, au prorata de leurs surcoûts ; une deuxième pourra être versée au cas par cas, selon les situations financières individuelles, précise la ministre.

Préserver à tout prix les conditions de travail des étudiants

Si l’État a débloqué ces 275 millions d’euros, c’est pour préserver les conditions d’études des jeunes universitaires. Sylvie Retailleau est consciente qu’elle ne sera pas suffisante pour couvrir tous les surcoûts, et appelle les établissements à observer une certaine sobriété énergétique.

Il est également nécessaire qu’ils fassent preuve de solidarité, notamment en utilisant leur épargne, surtout lorsque celle-ci est conséquente. Cela a suscité la grogne des présidents d’université, qui rappellent que ces ressources doivent servir à financer la transition écologique de leurs établissements. La ministre assure que les projets déjà en cours ne seront pas affectés.

Elle précise aussi que les établissements peuvent élaborer des budgets 2023 en déficit ; le gouvernement veut en effet éviter à tout prix que les étudiants soient pénalisés dans leurs conditions d’études, que des postes soient gelés ou encore que les investissements prévus soient bloqués. L’État se dit prêt à équilibrer les budgetspar la suite.

Trois autres aides ont aussi été annoncées par la Première ministre, Elisabeth Borne, dont les établissements pourront bénéficier, comme le plan “amortisseur électricité”, par lequel l’État pourrait prendre en charge une partie des dépenses énergétiques des universités, entre autres. En cas de besoin, il pourrait aussi avoir recours à la réserve de précaution, conformément à ce qui est prévu dans la loi de finances. Dans Les Echos, Sylvie Retailleau indique qu’elle fera le point “fin 2023” avec les établissements. Rendez-vous dans un an pour la session de rattrapage, si nécessaire…

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