Le Conseil d’administration d’EDF a rendu, hier, un avis “favorable” à la renationalisation du groupe à 12 € par action. Un grand pas pour l’État qui cherche à prendre le contrôle à 100% du géant du nucléaire français.

Ce n’est pas une surprise, mais c’est un grand pas pour l’État. Le Conseil d’administration d’EDF a donné, hier, un avis “favorable” à la renationalisation du groupe à 12 € par action.

Selon le communiqué d’EDF, le Conseil d’administration recommande aux actionnaires de vendre leurs titres au prix proposé par le gouvernement. Cette proposition est conforme aux intérêts d’EDF, de ses actionnaires et porteurs d’OCEANEs (Obligations à option de conversion et/ou d’échange en actions nouvelles ou existantes) et de ses salariés, peut-on lire.

9,7 milliards d’euros

Mais, si ce prix est jugé équitable par le Conseil d’administration, il ne satisfait pas tous les actionnaires, notamment les minoritaires, des anciens actionnaires salariés et des ex-employés d’EDF.

Cette offre doit encore être validée lors de l’examen de l’AMF (Autorité des marchés financiers) qui appréciera leur conformité aux dispositions législatives et réglementaires applicables, explique le géant français du nucléaire. Selon le calendrier prévisionnel du gouvernement, annoncé début octobre, l’AMF devrait rendre son verdict, et certainement, donner son feu vert, à cette offre de rachat, le 8 novembre.

L’État français possède déjà 84% du capital d’EDF et souhaite racheter les 16% qu’il ne détient pas. Une opération qui devrait lui coûter, au total, 9,7 milliards d’euros.

Le gouvernement a annoncé, en juillet dernier, sa volonté de renationaliser l’énergéticien français afin d’aider le groupe, en difficulté financière, notamment à cause du bouclier tarifaire, qui limite les tarifs de l’électricité. Sa dette atteindra la somme record de 60 milliards d’euros à la fin de l’année. Et les prévisions ne s’annoncent pas bonnes, selon cet article de Libération.

Problèmes industriels

EDF connaît également des problèmes industriels du fait du vieillissement du parc nucléaire français. Plus de la moitié des réacteurs ne tournent plus, à cause de problèmes de corrosion. Le redémarrage de cinq EPR a été retardé, il y a quelques jours, notamment.

L’Élysée veut aussi avoir les mains libres pour se lancer dans de nouveaux projets à très long terme. La construction, d’ici 2050, d’au moins six nouveaux réacteurs EPR 2, est dans les tuyaux depuis un certain moment.

Avec cette renationalisation, le gouvernement assure vouloir l’indépendance énergétique du pays. Car, pour le moment, alors que la France est, en général, exportatrice d’électricité, elle doit en importer auprès de ses voisins européens.

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