Bien qu’elle eût définitivement fermé ses portes en mars dernier, la centrale à charbon de Saint-Avold, située en Moselle, a rouvert lundi matin. Le but ? Assurer et sécuriser l’approvisionnement en électricité du pays, et notamment de la région Grand-Est. En effet, lorsqu’il tourne à plein régime, le site est capable de produire jusqu’à 600 mégawattheures et alimenter un tiers des foyers de la région. Mais cette réouverture est provisoire.

500 000 tonnes de charbon. Ce sont les ressources minimales nécessaires pour que la centrale Émile-Huchet de Saint-Avold atteigne sa capacité de production jusqu’à fin mars. Émettant de fortes émissions de CO2, il s’agit de l’avant-dernière centrale à charbon encore ouverte en France, aux côtés de celle à Cordemais, en Loire-Atlantique.

Un redémarrage “à titre conservatoire”

Le charbon est une énergie minoritaire, qui n’est plus vraiment exploitée dans l’Hexagone : en 2020, 67 % de la production d’électricité provenait des centrales nucléaires, et 7,5 % des énergies fossiles, dont 6,9 % de gaz. Les centrales à charbon qui continuent de disparaître ne représentaient donc déjà plus que 0,3 % de l’électricité nationale. La ministre de la Transition écologique a donc indiqué que le redémarrage de la centrale s’inscrivait « dans le plan de fermeture », après avoir précisé que le gouvernement n’excluait déjà pas de la redémarrer « à titre conservatoire ».

L’État mise sur toutes les ressources pour passer l’hiver

En ces temps de crise énergétique, toutes les solutions sont bonnes à prendre dans le but de limiter les coupures de courant potentielles cet hiver. Face à la guerre entre la Russie et l’Ukraine, et les problématiques rencontrées par le parc nucléaire français d’EDF, l’État mise sur toutes les ressources à sa disposition pour passer l’hiver. Qui pointe déjà le bout de son nez : les températures, qui étaient jusqu’à présent douces, sont désormais « de saison et nous avons été appelés à produire depuis 9 heures ce matin », a indiqué lundi matin le directeur du site de Moselle, Philippe Lenglart, rapporté par Les Échos.

Commentaires

bright star bright star bright star bright star grey star

Pour en savoir plus sur notre politique de contrôle, traitement et publication des avis cliquer ici