Les vinyles et les CD ont été délaissés pour du contenu disponible sur les plateformes de streaming musicales. La digitalisation prend de plus en plus de place au sein de notre société. Alors, pour faire des économies d’énergie : doit-on acheter une liseuse pour remplacer les livres et abandonner tous les supports papier ? Faut-il regarder les films seulement en streaming ? L’Ademe a tenté d’apporter des réponses dans son dernier rapport.

De génération en génération, la numérisation a complètement bouleversé nos habitudes par rapport à la culture, en termes de consommation musicale, cinématographique et de vidéo.

Premier constat : l’impact environnemental d’un contenu culturel, qu’il soit physique ou numérique, dépend beaucoup de l’utilisation.

Par exemple, écouter de la musique sur un CD a un impact environnemental plus conséquent que les formats numériques. En effet, lorsque l’on prend en compte l’ensemble du cycle de vie d’un CD (de la fabrication à l’élimination de l’objet, en passant par son utilisation), l’impact est important. Cependant, plus le CD est écouté, plus cette conséquence s’affaiblit puisqu’il s’agit d’un support avec une longue durée de vie. On peut l’écouter de nouveau, des dizaines d’années après, le prêter, le vendre ou le donner.

Alors, en ces temps de crise énergétique, les objets vintages sont à l’honneur ! N’hésitez pas à ressortir vos vieux CD et vinyles…

Le numérique peut être écologique

Il est essentiel d’avoir conscience de son niveau de consommation. Contrairement aux idées reçues, l’empreinte carbone d’un mail n’est pas énorme : envoyer 200 mails par semaine par an représente l’équivalent d’un trajet de 5 km en voiture.

Par ailleurs, la lecture d’un livre de 300 pages au format papier a normalement l’impact environnemental le plus bas (émissions de CO2, ressources, fabrication…). Pour autant, pour une lecture de 10 romans par an, et dans l’hypothèse où ces derniers sont neufs et non réutilisés, une liseuse numérique aura moins d’impact sur la consommation énergétique qu’un ouvrage neuf au format papier.

La technologie énergivore

En outre, l’Ademe montre que la numérisation des services culturels multiplie les équipements nécessaires à ces nouveaux supports. Du matériel plus poussé en termes de technologie, qui participe grandement à la dépense d’énergie.

De surcroît, l’utilisation du streaming est souvent synonyme d’équipement avec une montée en gamme (écran plus important avec une meilleure définition). Or, plus la taille de l’écran est grande, plus son impact environnemental est conséquent. Pour réduire ce dernier, il est préconisé de conserver son matériel le plus longtemps possible.

L’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) conseille de télécharger les contenus en amont, pendant les heures creuses. Il est préférable aussi ne pas mettre la vidéo lorsqu’on écoute de la musique, d’adapter la résolution de la vidéo par rapport à l’équipement, ou bien encore de privilégier l’usage du wifi par rapport au réseau 4G/5G.

Des petits gestes qui font toute la différence

Quand un utilisateur regarde en moyenne dix heures de streaming chaque semaine, sur ordinateur portable, en haute définition et en 4G, cela équivaut à faire un trajet de 181 km en voiture par an. Alors que si ce dernier regarde sur un smartphone connecté au wifi et en basse définition, cela représente seulement un trajet de 17 km pour la même consommation.

Ces calculs sont possibles grâce à l’outil mis en place par l’Ademe, qui permet de calculer l’empreinte écologique des pratiques culturelles, et donc de maîtriser sa consommation électrique.

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