Alors que l’hiver dernier évoquait l’ombre des coupures de courant, l’horizon énergétique de la France s’annonce plus lumineux pour la saison 2023-2024.
L’opérateur du réseau de transport d’électricité (RTE) rapporte une nette amélioration de la capacité de production électrique nationale grâce à la réparation des centrales existantes et à l’inauguration de nouvelles installations éoliennes, notamment dans la région de Saint-Brieuc.
Une baisse de consommation
Dans le contexte actuel, la France a connu une diminution significative de sa consommation électrique, avec une réduction de 8 % par rapport aux années de référence 2014-2019. Cette baisse est attribuable aux tarifs énergétiques en hausse et aux campagnes incitant à la sobriété énergétique.
RTE a mis en avant la réparation d’une portion notable du parc nucléaire et l’essor des énergies renouvelables comme facteur clé de cette sécurité d’approvisionnement. En outre, les stocks hydrauliques et gaziers sont jugés satisfaisants pour la période.
Et les délestages ?
L’hiver 2022-2023 avait vu la France envisager des délestages en dernier recours pour préserver le réseau. Cette année, cependant, la situation s’est inversée, avec un risque de délestage qualifié de « très faible » par Xavier Piechaczyk, président du directoire de RTE. Il souligne que seule une conjonction de circonstances défavorables pourrait nous ramener à cette extrémité.
La France, qui avait été contrainte à l’importation d’électricité en raison de problèmes de corrosion dans ses réacteurs nucléaires, a renoué avec son statut d’exportatrice d’énergie depuis janvier.
Enfin, le dispositif Ecowatt, expliqué ici, qui alerte les consommateurs en cas de tension sur le réseau, devrait rester au vert pendant tout l’hiver, laissant présager un risque minime de perturbation majeure.
Commentaires