Emmanuel Macron a choisi : Luc Rémont succédera à Jean-Bernard Lévy à la tête d’EDF. Des enjeux immenses à la clé : gérer la crise de l’énergie, renationaliser le groupe, relancer le nucléaire et développer les énergies renouvelables.

Qui est Luc Rémont ?

C’est officiel, Luc Rémont est le nouveau directeur d’EDF, prenant la place de Jean-Bernard Lévy, au titre de Président et Directeur général (PDG) d’EDF. En pleine crise énergétique, Luc Rémont, 53 ans, va devoir prendre rapidement ses marques.

Ancien directeur des opérations internationales de Schneider Electric, le polytechnicien connaît déjà bien le domaine public. Il a été directeur adjoint du cabinet des ministres des Finances de 2002 à 2007, sous la présidence de Jacques Chirac. Une période durant laquelle il avait, notamment, croisé Bruno Le Maire, actuel ministre de l’Économie, et avec qui il aura de nouveau affaire. Et, ironie du sort, en 2005, Luc Rémont s’était occupé de la privatisation… d’EDF. Dix-sept ans après, il doit renationaliser le groupe.

Pourquoi changer de président EDF ?

Le climat délétère avec Emmanuel Macron et Bruno Le Maire rendait de plus en plus difficile le maintien de Jean-Bernard Lévy à la tête du géant énergétique français. En cause, notamment : la déliquescence du parc nucléaire français. Plus de la moitié des réacteurs est à l’arrêt.

C’est pourquoi la nomination d’un nouveau président avecun profil industriel, une personne compétente et déterminée qui relance la production électrique”, selon les mots du ministre de l’Économie, devenait urgente. Son nom circulait déjà depuis l’été.

Luc Rémont est aujourd’hui le nouveau patron d’EDF. Mais, selon BFM Business, il pourrait être, rapidement, accompagné d’une présidente. Le nom de Marianne Laigneau, l’ancienne administratrice d’EDF de 2015 à 2020 et actuelle présidente d’Enedis, a, notamment, été citée il y a quelques semaines, pour occuper la présidente non-exécutive.

Quels sont les principaux chantiers pour Luc Rémont ?

À la tête d’EDF, Luc Rémont va avoir du travail. De gros chantiers l’attendent. À commencer par la gestion de la crise énergétique et la peur des coupures d’électricité, voire d’un black out, durant l’hiver. La relance du nucléaire français est aussi inscrite à son agenda avec, notamment, les problèmes de corrosion sur certains réacteurs. Il devra également s’occuper de la renationalisation d’EDF, annoncée par le gouvernement en juillet dernier. Enfin, le développement des énergies renouvelables doit s’accentuer si la France veut respecter ses engagements environnementaux et pour la croissance verte.

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