À l’approche de l’hiver et dans le contexte de crise énergétique actuelle, les réacteurs nucléaires français forment une production d’énergie dont le pays a besoin. Cependant, des problèmes de corrosion se mêlent aux revendications salariales : des retards concernant le redémarrage de 5 réacteurs ont été annoncés par EDF.
Les grèves au cœur du retard selon le groupe EDF
Les grèves se multiplient dans les centrales nucléaires d’EDF : le redémarrage prévu de 5 réacteurs supplémentaires se fera donc attendre. En effet, actuellement, seuls 30 des 56 réacteurs nucléaires français fonctionnent, mais le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé, la semaine dernière, dans une interview télévisée, le souhait d’atteindre 40 réacteurs fonctionnels dans les prochaines semaines. Selon lui, “l’objectif est de passer à 45 en janvier. Cet objectif, tout indique que nous le tiendrons.”
Une production nucléaire électrique au plus bas depuis plusieurs mois
Cependant, pour le moment, des mouvements sociaux visant à faire pression sur les négociations salariales ont officiellement été recensés dans 6 centrales selon le producteur d’électricité, mais la CGT indique que 9 sites sont concernés par ces revendications. Des actions qui, toutefois, n’ont pas d’incidence directe sur le grand public, et pourraient seulement “impacter le calendrier de retour en production de certains réacteurs”, selon Claude Martin de la FNME-CGT.
Si les mouvements sociaux engendrent de tels retards dans le calendrier des productions nucléaires, c’est qu’il s’agit d’un problème supplémentaire qui se combine à la fragilité du parc nucléaire français, sujet à des problèmes de corrosion de ses équipements et à des travaux depuis déjà plusieurs mois. En effet, si les cinq réacteurs concernés par les retards actuels sont Cattenom 1, Cruas 2 et 3, Saint-Alban 2 et Tricastin 3, depuis début octobre, 8 autres réacteurs ont déjà fait les frais de reports, tels que Bugey 4 et Flamanville 2, respectivement repoussés d’un et de deux mois, mais aussi Cruas 3.
Sur une capacité de puissance totale du parc nucléaire de 61,4 GW, le groupe EDF espère pouvoir constater une production électrique à hauteur de 40 GW à la mi-décembre, puis 45 GW en janvier. Reste à espérer que cela permette de passer l’hiver au chaud…
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