L'entreprise brestoise Eolink a reçu une avance de 14,9 millions d'euros financée par l’Ademe. Le projet ? Une nouvelle éolienne flottante, composée de quatre mâts. Elle sera mise à l'eau en 2024 au large du Croisic.
Eolink a pour but d’agiter le jeune secteur de la production éolienne. Pour le moment, les constructeurs ne proposent que des éoliennes avec un seul mât. « Nous en développons un nouveau type à 4 mâts, qui permettra de baisser de 30 % le volume d'acier nécessaire
», explique Alain Morry, directeur commercial.
De ce fait, cette technologie permettra d’alléger de 20 % le coût de fabrication d'une éolienne flottante. La maintenance sera aussi réduite sur ce nouveau prototype.
Consommation annuelle électrique de 7 000 personnes
L’Ademe, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, a donc décidé d’apporter une aide à hauteur de 14,9 millions d'euros. Cette dernière se présente sous la forme d'une avance remboursable, au sein du programme France 2030. Il vise à accroître les technologies d'avenir et des innovations de rupture sur le territoire français.
La société bretonne a pour ambition de produire son électricité éolienne avec un modèle de 50 mètres de large et 150 mètres de haut. Avec une puissance de 5 MW, qui peut permettre la consommation annuelle électrique de 7 000 personnes, elle sera placée au large du Croisic. L'École Centrale de Nantes est partenaire du projet, c’est d’ailleurs sur son site que l’éolienne sera déployée à l’aide d’un câble sous-marin.
Une mise à l’eau d'ici à 2024
Le second partenaire principal est l’entreprise Valorem, spécialiste des énergies vertes en France. Cette dernière sera chargée de la maintenance et des assemblages. L'atout des éoliennes flottantes d'Eolink est de pouvoir s’éloigner des côtes. Elles ne sont pas fixées par des pieux, mais reliées à une bouée flottante fixée au sol, à 30 mètres de profondeur.
Elles goûteront le sel de la mer en 2024. Les appels d'offres sont d’actualité pour la construction de ce modèle. Pour le moment, les principales entreprises sélectionnées ne sont pas françaises. « Certaines manquent de compétences adaptées et d'autres font face à des carnets de commandes complets
», précise Alain Morry, en parlant du marché français.
Eolink compte désormais l'entreprise espagnole Acciona Energia comme actionnaires. Elle détient 24 % du capital et apporte 5 millions d'euros. À moyen terme, l’objectif de l’Ademe et de l'École Centrale de Nantes est de créer une filière industrielle à part entière sur le territoire de la France.
Commentaires